Human

Tentative d'explication concernant l'inefficacité de notre société à gérer les comportements relationnels socialement inacceptables.

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Ce qui suit va sans doute paraître violent pour certains, il s'agit d'une reflexion personnelle : Pas d'une conviction mais plutôt d'une suite d'hypothèses largement ouverte au débat.

Cette reflexion est née suite à un tweet de Florïn https://twitter.com/EbeZolli/status/919981307081478144 qui semble être en colère (et ça se comprendre). Etant relativement déconnecté du monde, je suis très loin de savoir ce qu'il s'y passe d'une manière général. Mais son message m'a interpellé. J'ai donc décidé de partager ma reflexion, qui je l'espère, permettra de creuser plus en profondeur vers la source du problème.

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Notre plus gros problème semble être les difficultés d'interpretations des messages et des intentions (et par conséquent, l'expression des intentions) de nos semblables.

Nous avons tous une conscience qui nous est propre dont le fonctionnement ne semble pas clairement décrypté, même après des années de recherches et de recul sur ce thème.

Entretenir une société requiert d'adopter des patrons de conscience et d'en bannir les membres qui s'en éloignent le plus par le biais de la Justice (et non la Justesse).

Au fond nous aimerions connaître un monde juste pour chacun. Juste dans le sens ou les gens avec de mauvaises intentions sont écartés et ceux avec de bonnes intentions sont récompensés. Mais cela semble impossible.

Je vais prendre un exemple extrême avant de mettre des bémols :

Imaginez une personne pleine de bonnes intentions mais dont le schéma de sa conscience est hors du cadre de notre société. Elle souffre de problèmes de communication et d'interprétations. Cela ne se détecte pas forcément immédiatement, on pourrait croire, lors d'une première impression, que cette personne est dans les normes.
Cette personne tente d'engager une relation avec une autre d'une manière qui lui semble naturelle et juste.
Cependant ça n'était pas du tout le cas et cela se termine malheureusement par un viol plongeant la victime en depression.
Cette personne sera probablement jugée et ira probablement en prison car elle finira par être détectée est hors du cadre.

Imaginez maintenant une personne avec de mauvaises intentions et qui est dans le schéma de conscience de notre société. Cette personne peut donc gérer les risques en évaluant la situation.

Il s'avère que cette personne souhaite altérer l'estime d'une ou plusieurs personnes et se positionner en dominant par le biais d'un harcèlement sexuel maitrisé.
Il est fort probable que cette personne ne sera jamais écartée de notre société. Car grâce à cette gestion du risque elle a le contrôle sur la situation laissant les éventuels spectateurs dans le bénéfice du doute.

La Justice fait peur, elle est fastidieuse et stressante. Et il y a aussi la peur des conséquences ou des représailles. Il y a de quoi décourager la dénonciation en tant que victime et même en tant que spectateur.

Notre société a donc détruit la vie d'une personne avec de bonnes intentions et entretenu celle avec de mauvaises intentions. Est-ce juste ?

Evidemment j'ai pris 2 exemples extremes pour mettre en emphase l'une des plus grosses failles de notre société. Et c'est aussi là où elle parait la moins efficace.

Dans les faits il me semble que des analyses psychologiques sont menées permettant à une personne avec de bonnes intentions de se positionner en tant que victime (de la société) car elle a un handicap social (autrement dit, son schéma de conscience s'écarte trop des normes). Mais comme je l'expliquais en introduction, nous en sommes encore à l'age de pierre concernant le décryptage de la conscience.

A la lumière de ces exemples extrêmes on peut envisager les cas intermédiaires qui semblent très difficiles à gérer. Beaucoup d'entre eux n'iront pas au stade de la Justice pour les raisons citées dans mon 2e exemple.

Et pour les autres, beaucoup seront classés sans suite pour plusieurs raisons :

- Même si nous disposons de patrons de consciences ces derniers sont relativement flous; Difficile de détecter si le comportement d'une personne est hors-limite.

- Couplez ça à d'éventuels "circonstances atténuantes" comme l'alteration de la perception suite à la consommation de désinhibiteurs, de stresse ou autre; Et cela devient encore plus difficile de définir les responsabilités et donc un jugement.

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Dans le cas où ma théorie est exacte, nous sommes malheureusement bloqués par notre manque de culture sur la conscience et la psychologie.

Mais il est possible de rendre les frontières moins floues entre ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas en éduquant la population à raffiner leur schéma de conscience (cela pourrait bien prendre plusieurs générations mais qui a déjà commencé) puis adapter notre Justice à ces précisions.