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Nic Côté, 25 ans de skateboard !

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Jul 23rd, 2012
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  1. 1) On va mettre quelque chose au clair tout de suite... Tu habites
  2. maintenant à Montréal, mais dans mon livre à moi, Nic Côté est un
  3. gars de Québec ! Haha... N'est-ce pas ?
  4.  
  5. Ouais héhé ! Montréal fut un retour à la source pour moi car c'est ma
  6. ville natale. J'y suis maintenant établi depuis 8 ans, mais j'ai
  7. officiellement commencé à faire du skateboards dans les rues de
  8. Québec, ville où j'ai passé toute mon adolescence jusqu'à mes 18 ans.
  9. J'ai ensuite fait le grand sault vers Vancouver pour environs 3 ans et
  10. je suis revenu vers Québec pour y remettre de l'odre dans ma vie. Du
  11. coup, j'y ai retrouver mes vieux pots et j'y ai consacrer encore
  12. quelques années à faire grandir la scène de skate à Québec.
  13.  
  14.  
  15. 2) C'est une entrevue "25 ANS DE SKATEBOARD" donc dit-moi, quel âge
  16. avais-tu en 1987 ?
  17.  
  18. J'avais 14 ans quand j'ai officiellement commencé à me donner à fond
  19. la caisse en skate. J'avais déjà fait un peu de skateboard avant, mais
  20. rien de vraiment sérieux. Été 1987, nous n'étions vraiment pas
  21. beaucoup à pratiquer et les premières influences que j'ai eu étaient
  22. les pros qu'on voyait dans les gros magazines américains, qui eux à
  23. leurs tour étaient plutôt difficiles à trouver en kiosques à l'époque.
  24. J'ai des amis ensuites qui m'ont fait des copies de leurs copies, de
  25. films de skateboard en format VHS. On était loin du web et des
  26. plateformes vidéos actuelles. Il fallait vraiment être un mordu de la
  27. planche pour visionner quelque chose sur son petit écran.
  28.  
  29.  
  30. 3) Tu skates encore mieux que jamais, mais cette entrevue ne te
  31. rajeunit pas ! Haha... Non sérieux, te souviens-tu de ce qui t'a le
  32. plus marqué en 1987 ?
  33.  
  34. Oui bien sur, j'ai des amis en secondaire 2 qui avaient déjà des
  35. planches et qui m'ont incités à m'en procurer une. Mais l'élément
  36. déclancheur qui a définitivement attisé cette passion en moi, fut le
  37. bout de skate qu'on peut y voir dans le film Police Academy 4. J'ai du
  38. retourner le voir 3 ou 4 fois au cinéma tellement ce segment m'avait
  39. marqué. Ensuite, tout l'été j'étais sur mon skate de 8 am à 20h tout
  40. les jour à dévellopement mon contrôle sur ma planche.
  41.  
  42. 4) En 1989, il y a eu la sortie du film "vidéo days". Cette production
  43. produite par Blind est probablement le film le plus marquant de
  44. l'histoire du skateboard. Qu'est-ce que ce cela a représenté pour toi ?
  45.  
  46. Beaucoup ! Ce film est encore pour moi un des plus grands classiques
  47. des films de skateboard. Tout y était si différent des autres. Je
  48. crois que Spike Jonze avait vu juste avec son titre prémonitoire, car
  49. ensuite nous voulions tous nous filmer en action. L'accès au matériel
  50. vidéo n'était pas évident à l'époque, mais avec des bons contacts j'ai
  51. réussi à mon tour à immortaliser quelques passes sur cassettes.
  52.  
  53.  
  54. 5) Au début des années 90, la Boutique du Skate était située sur la
  55. rue Arago était LE spot et on pouvait y skater de nombreuses rampes.
  56. J'ai entendu dire que tu slashais pour 10 personnes dans ce
  57. temps-là. Peux-tu nous parler un peu de ce skateparc ?
  58.  
  59. Avec un certain recul, je réalise que ce skateparc fut pour moi une
  60. place ou j'ai premièrement formé des amitiés à vie avec d'autres
  61. skaters. J'ai consacré beaucoup de temps à cet endroit et j'y ai
  62. grandement grandi en skateboarding de transitions. J'étais sur
  63. l'équipe originale de la boutique et le propriétaire qui skatait lui
  64. aussi, me supportait du mieux qu'il pouvait pour que je puisse
  65. m'améliorer. Il nous ammenait faire des compés jusqu'à Montréal et
  66. m'offrait du temps privé pour pratiquer de manière plus sérieuse.
  67.  
  68.  
  69. 6) La Boutique du Skate existe encore aujourd'hui. Toutefois, à
  70. l'époque c'était Emanuel Krebs qui tenait le volant. Que retiens-tu
  71. de ce gars là ?
  72.  
  73. Manu est un gars dévoué et passionné. Il a fait beaucoup pour le
  74. skateboard à Québec et j'en suis très reconnaissant. Il etait un ami
  75. et l'est toujours, mais nos vies nous ont dirigé dans des directions
  76. différentes au fil du temps. C'est toujours un plaisir de le recroiser
  77. de temps à autres. Il ne faut surtout pas oublier que Manu était
  78. chapeauté pas sa mère Hélène, qui selon-moi est à ce jour la mère
  79. originale du skateboard et qui en a fait tout autant pour la scène à
  80. Québec. Mais il y a quelque chose que les gens ne savent pas ou semble
  81. oublier ; les vrais fondateurs de la Boutique du Skate étaient Mike,
  82. Dave et leur mère Louise Lavoie. Eux aussi on faits beaoucoup à lancer
  83. la toute première boutique spécialisée uniquement en skateboard dans
  84. la ville de Québec. Manu était un employé à l'époque, il a ensuite
  85. recupérer le contrôle totale du magasin quand sa mère a finalement
  86. racheter le commerce après certains tumultes financiers.
  87.  
  88.  
  89. 7) Si je ne me trompe pas, fin des années 90 tu es allé vivre dans
  90. l'ouest. Dans ce temps-là, Vancouver était l'endroit rêvé pour le
  91. skate. Peux-tu nous raconter une anecdote ?
  92.  
  93. En fait c'est début 91. J'ai commencer à skater avec des mecs de
  94. calibre professionnel là-bas. Mon skateboard n'avais pas le choix de
  95. vraiment évoluer pour me faire une petite place sur la scène de
  96. l'ouest. J'ai fait un grand bon car le calibre était d'un niveau très
  97. supérieur et du coup très motivant. La gang des légendaires Red
  98. Dragons était une grande inspiration pour moi.
  99. Je suis aussi fier de dire que je suis un des tout premiers pionniers
  100. des skateboarders du Québec à m'établir dans l'ouest avec mon ami
  101. skater Barry Walsh. M'ayant convaicu que c'était là-bas que le
  102. skateboard se développait sérieusment, j'ai fait le voyage de 4 jours
  103. en train pour finalement aller le rejoindre et y demeurer grosso modo
  104. presque 3 ans.
  105.  
  106.  
  107. 8) Début des années 2000, création de ULC skateboard. Pour ceux qui
  108. n'en ont jamais entendu parler, c'est quoi cette compagnie ?
  109.  
  110. À l'époque ULC était à la base une gang de skaters des banlieus de
  111. Québec. Mais après quelques productions vidéos amicales et
  112. comercialisées, quelques uns des membres originaux de la troupe ont
  113. eux l'idée de faire fabriquer des planches avec le logo ULC en
  114. dessous. Alors bonne âme allant, début 2000 la marque était
  115. officiellement lancée. De nos jours je m'implique à presque tout les
  116. niveaux avec la compagnie, et ce depuis 6 ans environ. ULC Skateboards
  117. est maintenant à sa douzième année d'existance et la compagnie ne
  118. cèsse de grandir. Plusieurs projets restent à venir...
  119.  
  120.  
  121. 9) Depuis le premier jour, tu fais partie de l'équipe qui a produit
  122. de nombreux vidéos... Iceberg, Lokal, Slash, Skate Story, ULCity, et
  123. biens d'autres. Dis-moi, quel est ton film ULC favori ?
  124.  
  125. Je les aime tous, mais mon coup de coeur est sans aucun doute ULCity
  126. (2008), car c'est notre production la plus professionnelle à date et
  127. celle qui a fait le plus de bruit sur la scène nationale.
  128.  
  129.  
  130. 10) Toi qui "analyses" la scène de Québec depuis plus de 25 ans,
  131. quel skater t'a le plus impressionné ? En fait j'aimerais avoir deux
  132. noms: Un old school et un new school.
  133.  
  134. Le mec qui m'a le plus impresionné au Québec au fil des années est
  135. Frank St-Pierre. Le mec ne skate plus vraiment, mais quand il était au
  136. summum de sa forme, il skatait avec une aisance, un style et talent
  137. inné sur un skateboard.
  138.  
  139. Pour ce qui est d'un rider plus actuel, j'ai beaucoup de noms qui me
  140. viennent en tête mais je vais y aller avec Antoine Asselin pour son
  141. style et son exécution propre et exemplaire.
  142.  
  143.  
  144. 11) 2003, Naissance du magazine Exposé. Le seul média de skateboard
  145. imprimé francophone en Amérique du Nord. Tu travailles avec cette
  146. équipe depuis les débuts, selon toi, qu'est-ce que ce magazine
  147. apporte de positif aux gens du Québec ?
  148.  
  149. Je travaillais, si on peut dire, mais je ne fais plus directement
  150. parti de la revue depuis cette année.
  151.  
  152. Les gros médias canadiens de skateboard semblaient depuis trop
  153. longtemps prévilégier les skaters anglophones. La barrière de la
  154. langue n'aidant pas, ainsi que le gros des distributeurs étant situés
  155. hors du Québec, Il était essenciel que le Québec ait son propre média
  156. de skateboard. Alors en 2003 le photographe d'expérience Dan Mathieu
  157. décida de lancer son propre magazine. L'impact fut très positif au fil
  158. des années, offrant une visiblilité à plusieurs talents québecois qui
  159. était trop souvent négligés. Les riders peuvent maintenant jouir d'un
  160. tremplin de visibilité pour se démarquer sur la scène et possiblement
  161. dénicher quelques commanditaires pour les aider à progresser. Une
  162. réalité plutôt dur à atteindre avant la naissance de la revue, si tu
  163. n'avais pas de contact dans l'industrie canadienne.
  164.  
  165.  
  166. 12) Après plusieurs années d'attente, le Skate Plaza de Québec a
  167. finalement été construit en 2011. As-tu skaté le bowl quelques fois ?
  168.  
  169. Bien sur ! Juste cette année j'y ai skaté au moin 5 fois. J'adore
  170. rouler les bowls, mais je n'ai pas tant d'expérience à les skater. Le
  171. béton ce n'est pas du bois, c'est beaucoup plus raide si tu tombes.
  172. Rendu à mon age cette barrière psycologique reste une étape en soi à
  173. franchir. J'aurais vraiment souhaité m'y avoir aclimaté bien avant
  174. dans mon parcour de skateboarder. Mais bon, mieux vaut tard que jamais
  175. faut croire...
  176.  
  177.  
  178. 13) On se demande parfois de quoi aura l'air la prochaine
  179. génération. Parfois ca fait peur, mais j'aime rester optimiste !
  180. As-tu entendu parler des Mini-Slasher ? Si oui, que penses-tu de
  181. cette initiative de Ulysse Pinel et Stephan Isabel ?
  182.  
  183. L'initiative du Mini-Slasher et les cours d'initiations qu'ils offrent
  184. est tout simplement fantastique ! Il est impératif de faire la
  185. promotion du skateboard au toutES p'titEs, car sans eux il n'y aurait
  186. pas de relève et la scène aurait surement beaucoup moin d'adeptes.
  187. Avec l'arrivé des longboards, beaucoup de jeunes se lancent vers cette
  188. option bien plus accèsible pour se déplacer du point A au point B. Je
  189. crois donc qu'il est très important d'offir une option pour les
  190. nouveaux adeptes du skate de style technique, qu'elles ou ils
  191. n'auraient peut-être pas la chance de sépanouir sans son existence. Je
  192. songe d'ailleur fortement à importer le concept vers MTL.
  193.  
  194.  
  195. J'aimerais continuer, mais l'entrevue doit maintenant se terminer...
  196.  
  197. Pas de trouble mon Pat, ca ma fait plaisir de répondre à tes
  198. questions. Drôlement, ceci est ma deuxième entrevue à vie et pour une
  199. seconde fois, c'est dans une revue culturelle, haha !! Faut croire que
  200. le skateboard s'imbrique de manière indélébile dans la culture urbaine
  201. du 21 siècle. Merci.
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